Marrakech

Il y a un puits dans la maison que j’habite avec mon amour
aux portes du désert,
des citrons, des oranges douces et une femme berbère
qui remercie Allah pour notre chance
tatouée de bleu comme la porcelaine
de mes vieux vers.
Parfois Juan nous invite à observer
                                                          des cigognes
pour si jamais avec le son du thé ou des conversations
sur les toits terrasses du mellah
elles récupèrent leur forme ancienne
d’amitiés inquiètes qui s’envolèrent.
Ainsi les jours passent si protégés
par le souffle de l’Atlas et la poussière
comme par les limites
de l’île, des canaux de la Mersey et des trains,
ou les plaines de la désolation
                                        à Mazovie
un temps jadis.
La lumière se jette sur ton nom chaque après-midi
et les tableaux d’Aleja éclairent l’escalier.

Marrakech, novembre 2014.

Traduits par Juan Asís (2015)